"A la suite d'une chute après le ravitaillement essence j'ai percé la durit de mon réservoir. Lorsque je m'en suis aperçu le mal était fait: il ne me restait que 6 litres d'essence pour 80 km de spéciale dans les dunes !!! 8 km avant l'arrivée au Bivouac mon moteur s'est arrêté. Pendant plus de deux heures personne n'étant passé aux alentours et après plusieurs coups de téléphone au PC course, j'ai compris qu'on ne viendrait plus me dépanner. L'organisation devait venir me chercher et là aussi après plusieurs appels j'ai compris que j'allais passer la nuit seul dans les dunes. Cette idée me plaisant moyennement j'ai décidé de rejoindre le Bivouac à pied ! J'ai donc abandonné ma moto dans les dunes pour une marche forcée de plus de trois heures uniquement en suivant les lumières du Bivouac ! Je peux vous garantir que descendre la dune d'Iquique sans eau de nuit est un grand moment de solitude !!! Une fois arrivé au bivouac à minuit passé j'ai compris que mon sort était scellé, je n'aurais pas suffisement d'heures de sommeil pour pouvoir repartir le lendemain...
Saint Exupéry invitait chacun d'entre nous à entreprendre en écrivant : "Donne à tes rêves la force d'exister".
C'est ce qu'Alain a fait même si l'aventure, le rêve s'arrête à mi-course, face au Pacifique...
Cette première semaine de course reste l'accomplissement de son rêve.
Il s'est mesuré à lui même et a trouvé dans l'effort, le doute, la joie et le bonheur de s'exprimer sur les pistes de cette merveilleuse aventure qu'est le Dakar car, dès le départ, Alain avait fait sienne cette belle devise : "Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer."
Alain nous reviendra les yeux éblouis d'images uniques et la tête remplie de souvenirs inoubliables. Il ne manquera pas de les partager avec tous ses amis qui, d'ores et déjà, sont heureux pour lui et surtout fiers de lui et de son beau parcours.
Fred
...Mais pas leur Dieu ! L'hôtel est voué au culte :